L’agriculture est un terme générique, désignant la culture des sols et l’élevage, à des fins nourricières. Mais les pratiques sont différentes selon les pays, les époques, les objectifs fixés, le produit cultivé ou encore la surface disponible. Les bases de l’agriculture ont été posées il y a 10 000 ans et l’histoire de l’agriculture n’a pas cessé de s’écrire depuis. Ces évolutions ont donné lieu à différents types d’agriculture, que nous vous proposons de découvrir dans cet article.

L’agriculture conventionnelle

C’est la technique de culture la plus classique et la plus répandue, pratiquée depuis la mécanisation de l’agriculture dans de nombreux pays développés. Elle utilise cependant beaucoup d’intrants chimiques, herbicides, fongicides et autres insecticides variés. On connaît aujourd’hui les effets nocifs de ces traitements, autant pour la santé de l’être humain que pour l’ensemble de la faune et de la flore. La vie présente dans le sol, appelée biomasse, tend à disparaître, appauvrissant les sols. L’usage d’engrais chimique devient alors nécessaire, créant un cycle infernal et destructeur.

L’agriculture biologique

L’agriculture biologique s’oppose à l’agriculture conventionnelle en rejetant l’usage des produits chimiques. Vivre dans un espace agricole suppose d’être proche de la nature et du vivant, et l’ensemble des techniques utilisées respecte l’environnement au sens large : la faune, la flore, la qualité de l’eau et de l’air, la santé de l’être humain. L’agriculture biologique pourrait aussi bien se nommer agriculture écologique, car c’est dans cet esprit qu’elle veille à préserver la qualité des sols et à la protection des équilibres naturels. L’agriculture biologique permet de fournir des produits de meilleure qualité et bons pour la santé, car ils ne contiennent pas de produits chimiques nocifs. L’évolution a donné lieu à différents types d’agriculture biologique, tels que l’agriculture durable ou l’agriculture raisonnée.

L’agriculture durable

L’agriculture durable peut se comparer à l’agriculture extensive. Dans sa forme traditionnelle, elle s’apparente à une agriculture vivrière, donc variée, plutôt pratiquée dans les pays du tiers-monde, avec peu d’engins agricoles mais avec beaucoup de main-d’œuvre. Dans sa forme moderne, elle s’étend sur d’immenses surfaces, utilise la mécanisation et peu de main d’œuvre. Au même titre que l’agriculture biologique, l’agriculture durable vise à exploiter les sols sans les appauvrir, pour pouvoir les transmettre aux générations futures.

Cet article peut également vous intéresser : Qu’est-ce que l’agriculture intensive ?

L’agriculture raisonnée

L’agriculture raisonnée désigne une notion apparue suite à la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, les produits chimiques ne suffisent pas à tout régler. On cherche alors à adapter les quantités d’intrants à la résistance des cultures face aux nuisibles. Par exemple, pourquoi traiter contre les rongeurs une culture qui ne les intéresse pas ? C’est peut-être déjà l’idée que l’agriculture ne doit pas être quelque chose de néfaste pour l’environnement et le vivant. En évoluant, ce concept va devenir ce que l’on nomme l’agriculture intégrée.

L’agriculture intégrée

L’agriculture intégrée est la suite logique de l’agriculture raisonnée. Le raisonnement s’est en effet étendu à la composition du sol en lui-même, jusqu’à le considérer comme un écosystème. L’agriculture intégrée favorise la richesse et la régulation naturelle du sol, arguant des effets déséquilibrants des intrants chimiques. Elle utilise plus volontiers des moyens physiques, tels que la rotation des cultures ou la sélection des variétés les mieux adaptées au sol. En résumé, l’agriculture intégrée introduit le végétal dans le sol en l’associant à l’écosystème.

L’invention agricole est un domaine en constante évolution, et les différents types d’agriculture explorent sans cesse de nouvelles techniques. L’homme s’est aperçu de l’impact désastreux de certaines pratiques et tend à présent vers la mise en place de modèles plus vertueux. Vouloir dompter la nature se fait souvent au détriment de l’écologie et nuit à l’environnement. Quand elle devient une source d’inspiration, on s’aperçoit vite qu’elle peut nous apprendre et nous apporter beaucoup.