Installer un système de récupération d’eau de pluie contribue à réduire l’usage d’eau potable, à utiliser une source naturelle fréquemment disponible et à s’engager dans une approche respectueuse de l’environnement. Ce type de dispositif repose sur une mise en œuvre accessible, un choix d’équipements adapté, une intégration sobre dans le cadre de vie, un entretien adéquat, et le respect des précautions sanitaires nécessaires.
Choisir le bon emplacement et préparer le sol
Le positionnement du récupérateur d’eau de pluie joue un rôle déterminant dans l’efficacité du système, sa tenue dans le temps et la commodité de son entretien. Il est préférable qu’il soit installé près d’une toiture munie de gouttières, sur une zone stable, plane et résistante. Pour les cuves hors sol, il est utile de stabiliser le support, en choisissant un endroit protégé du gel et à l’ombre, afin de limiter le développement de micro-organismes et de prolonger sa durée d’utilisation. Les cuves enterrées nécessitent l’aménagement d’une fosse appropriée, et une dalle en béton est parfois prévue pour les modèles dépassant 5 000 litres. Il est aussi envisageable d’intégrer une citerne souple dans le vide sanitaire d’une habitation pour une installation discrète.
Sélection et installation des équipements
L’installation d’un système de récupération d’eau de pluie dépend fortement des dispositifs choisis selon l’utilisation souhaitée à la maison. Certains éléments sont à considérer :
- Volume du récupérateur : Selon les besoins (entretien du jardin, alimentation des toilettes ou nettoyage extérieur), différentes capacités peuvent convenir, allant de 200 à plus de 10 000 litres.
- Modèle de réservoir : Les cuves hors sol en plastique sont faciles à manipuler, tandis que celles enterrées se veulent moins visibles. D’autres réservoirs de conception alternative (bois, acier) visent à mieux s’intégrer à l’environnement extérieur.
- Collecteur avec filtre : Un collecteur installé sur la gouttière et muni d’un dispositif filtrant permet de limiter la présence d’impuretés. Des kits prêts à assembler regroupent souvent la cuve, les filtres, un système de pompage et l’équipement de raccordement.
- Évacuation du surplus : Afin d’éviter les débordements par temps pluvieux, un déversement contrôlé vers une zone de drainage est souvent intégré.
- Pompe de surface : Pour l’alimentation de points d’eau comme l’arrosage automatique ou les toilettes, un dispositif de pompage est nécessaire.
Les réservoirs de moins de 10 000 litres peuvent en général être installés sans l’intervention d’un professionnel. Il est recommandé de s’équiper d’un outillage courant : scie cloche, perforateur, tournevis, niveau et tuyaux adaptés aux descentes de gouttières.
A lire : Comment créer un jardin comestible pour toute la famille
Retour d’expérience
« Depuis l’installation du système de récupération d’eau de pluie chez moi, j’ai observé une baisse d’environ 30 % de ma facture d’eau. Cela m’encourage à poursuivre mes démarches en faveur de l’environnement. L’entretien, quant à lui, reste relativement accessible : je procède à un nettoyage du filtre tous les trois mois. »
Comparatif des types de récupérateurs
| Type de récupérateur | Capacité (litres) | Installation | Aspect visuel | Budget estimé | Maintenance |
|---|---|---|---|---|---|
| Cuve hors sol en plastique | 200 à 5 000 | Basique, pose directe | Variable selon les modèles | Environ 100 à 800 € | Entretien du filtre et du robinet |
| Cuve enterrée en béton ou PE | 1 000 à 10 000+ | Demande plus de compétence | Discrète, invisible | Autour de 1 000 à 5 000 € | Contrôle régulier chaque année |
| Récupérateur décoratif (bois, métal) | 300 à 1 000 | Installation plus ou moins simple | Design travaillé | Entre 300 et 1 500 € | Nettoyage courant |
Cadre réglementaire et précautions sanitaires
Installer un système de récupération d’eau de pluie ne nécessite pas de déclaration formelle auprès des autorités locales. Il faut néanmoins se conformer aux recommandations en place : l’eau stockée ne doit pas servir à la boisson ou à l’alimentation, sauf traitement particulier. Elle peut servir à des usages tels que le nettoyage extérieur, l’arrosage du jardin ou les WC. Il est conseillé de vérifier les filtres et les raccords de manière périodique, et de procéder à un contrôle du réservoir pour maintenir une qualité d’eau satisfaisante.
La consommation directe n’est pas recommandée sans mesure de traitement spécifique. L’eau est surtout destinée aux usages non alimentaires.
Bien entretenu, un système peut fonctionner efficacement pendant plusieurs dizaines d’années.
Non, aucune demande particulière n’est exigée.
Il est pertinent de nettoyer les filtres tous les 3 à 6 mois, de vérifier les éventuels débordements, et d’envisager une vidange une fois l’an si besoin.
Selon les usages et le volume collecté, des réductions allant jusqu’à 30 à 50 % de la consommation d’eau potable peuvent être constatées.
Un système de récupération d’eau de pluie pour sa maison constitue une initiative à la fois accessible, fonctionnelle et bénéfique d’un point de vue environnemental. Cela permet de réduire l’usage d’eau potable hérité du réseau, tout en valorisant une ressource souvent sous-exploitée. Pour y parvenir, il peut être utile de suivre quelques étapes : préparer le terrain, choisir un réservoir de taille et de type appropriés, raccorder le système aux gouttières avec un collecteur équipé d’un filtre, et s’assurer du bon écoulement de l’excès d’eau. Le suivi dans le temps repose sur un entretien simple mais régulier. L’installation, bien que nécessitant parfois un petit investissement initial, peut être rentabilisée au fil des ans grâce aux économies réalisées sur l’eau du réseau. Elle permet en outre d’installer chez soi une solution complémentaire pour préserver une ressource de plus en plus précieuse.
Sources de l’article
- https://www.qualitel.org/particuliers/conseils/recuperation-deau-de-pluie-pourquoi-et-comment/
- https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/documents/Syst%C3%A8mes%20d%E2%80%99utilisation%20de%20l%E2%80%99eau%20de%20pluie%20dans%20le%20b%C3%A2timent%20-%20R%C3%A8gles%20et%20bonnes%20pratiques%20%C3%A0%20l%E2%80%99attention%20des%20installateurs%20-%20ao%C3%BBt%202009.pdf
